Culture de plante carnivore : plastique ou terre cuite ?

Lors de vos recherches sur la culture des plantes carnivores, vous avez sans doute lu à un moment ou à un autre : « choisissez un pot en plastique » , avec peu ou pas d’explications sur les motivations d’un tel conseil. Voici donc toutes les raisons qui poussent les cultivateurs expérimentés à bannir les pots « terracotta » :

• Les propriétés poreuses de la terre cuite lui permettent d’absorber l’eau et les sels minéraux qu’elle contient, en les concentrant dans sa structure, puis en les libérant dans le sol. Les minéraux risquent alors de s’accumuler à chaque arrosage et d’être peu à peu délivrés dans le substrat. Or, d’une part les racines des plantes carnivores y sont particulièrement sensibles, elles qui sont habituées aux milieux pauvres en nutriments, et d’autre part, les minéraux contribuent à dégrader la tourbe blonde plus rapidement.
• D’origine minérale justement (elle est obtenue par cuisson de l’argile), la terre cuite constitue elle-même un « substrat » pour les mousses, algues et autres moisissures, qui se développent facilement dessus dès lors qu’elle est humidifiée régulièrement. Ces invités participent eux aussi à l’enrichissement du sol en minéraux nocifs pour les racines des plantes carnivores.
• Dionées et Sarracénies, par exemple, passent avantageusement l’hiver à l’extérieur. Problème : la tourbe humide gèle, augmentant son volume et donc la pression sur les parois du contenant, qui risque de se briser. Ce problème peut également survenir avec des pots en plastique, mais ceux-ci ont l’avantage d’avoir un minimum de souplesse, minimum que les pots en terre cuite n’ont pas !

Ces trois points devraient suffire à vous retirer l’idée d’employer de tels contenants pour cultiver vos chères plantes insectivores. Si l’aspecte esthétique vous rebute, notez qu’il existe des cache-pots laqués qui peuvent également faire office de réserve d’eau !