10 petits secrets de la sphaigne

Cette mousse si prisée pour agrémenter notre culture de plantes carnivores reste un végétal bien mystérieux. Pour mieux la connaître, nous vous dévoilons 10 de ses secrets.

  • La sphaigne est une plante dite bryophyte, c’est-à-dire qu’elle ne produit pas les tissus que les plantes vasculaires (la plupart des végétaux que nous connaissons) possèdent pour permettre la circulation des fluides. Elle ne contient pas non plus de lignine, un composant qui donne aux plantes leur rigidité.
  • Le genre Sphagnum comprend près de 300 espèces qui, à elles-seules, recouvrent environ 1% des terres émergées de notre planète.
  • L’hémisphère nord abrite beaucoup plus d’espèces différentes de sphaignes que l’hémisphère sud, dont les populations sont essentiellement concentrées au sud-est de l’Océanie (notamment Nouvelle-Zélande) et en Amérique du Sud (notamment Chili). Les sphaignes les plus septentrionales sont situées sur l’archipel norvégien de Svalbard, dans l’océan Arctique.
  • L’identification formelle d’une espèce de Sphagnum est si difficile qu’elle demande – au minimum – des observations au microscope afin d’analyser finement les structures. En culture, on trouve principalement Sphagnum cristatum.
  • L’acidification continue qu’elle apporte à son milieu fait que le produit de ses parties basales ne se dégrade jamais à un stade avancé. La tourbe blonde qui en résulte est donc un matériau organique peu décomposé.
  • Une tige de sphaigne peut mesurer jusqu’à 40 cm de long, avant que sa base périclite progressivement pour former la tourbe. Sa vitesse moyenne de croissance est de 3 cm par an.
  • Les capsules à spores (l’équivalent des graines) expulsent leur contenu à très haute vitesse !
  • La sphaigne peut absorber 20 fois son poids en eau.
  • Elle est parfois utilisée pour la confection de certains récipients en « pierre synthétique » pour l’ornement de jardins, en mélange avec du ciment, du gravier et du sable. La mixture obtenue s’appelle hypertufa.
  • En Nouvelle-Zélande, la sphaigne fait l’objet d’un programme de développement durable de façon à satisfaire la demande du commerce sans pour autant saccager la faune et la flore des biotopes d’où elle est extraite. Le programme établit un calendrier précis qui laisse le temps aux milieux de se régénérer, et exclut l’utilisation de grosses machines. La sphaigne est récoltée à la fourche et transportée par les airs afin de minimiser l’impact environnemental.